En instaurant, au 1erjanvier 2022, une obligation de certification pour tous les prestataires de formation, la loi n’entérine-t-elle pas les limites des nombreuses démarches qui, depuis les années 1990, ont tenté de s’imposer pour contrôler la qualité de la formation ? Les contributions réunies dans ce dossier d’Education permanente oscillent entre les enjeux de la nouvelle réglementation et les considérations attenantes aux concepts – abstraits et complexes – de qualité, d’efficacité et d’évaluation de la formation. Ces questionnements s’entremêlent ; ils reflètent la tension entre les obligations faites aux prestataires de formation (comment s’approprier au mieux la nouvelle donne) et la réflexion critique de chercheurs et de praticiens à l’égard d’une normalisation porteuse de nombreuses ambiguïtés, mais aussi d’opportunités de remise à plat des pratiques et des méthodes. Plus largement, les contributions permettent de prendre la mesure de la diversité des éléments qui concourent à l’efficience des processus organisés de formation, depuis les conditions d’accès jusqu’à la contextualisation des compétences acquises au sein des entreprises, en passant par l’ingénierie pédagogique.